Les troubles du Spectre Autistique (TSA)

Des éléments de définition

Les troubles du spectre de l'autisme (TSA) sont un handicap, et non une maladie. Ils se caractérisent par des difficultés de communication et d'interaction sociale mais aussi par des intérêts restreints et des comportements stéréotypés. Ainsi, on peut observer, chez de jeunes enfants, qu’ils n’utilisent pas les jouets de façon fonctionnelle, l’attention étant parfois dirigée vers une seule partie de l’objet manipulé, comme les roues d’une voiture renversée par exemple. Les comportements stéréotypés se retrouvent aussi au niveau du langage où les enfants autistes répètent intégralement des passages de paroles entendues qu’ils apprécient, comme des extraits d’émission télévisée.

Ces troubles précoces du développement cérébral du bébé évoluent tout au long de l'existence et peuvent se manifester sous des formes très diverses. C’est pourquoi on parle davantage de troubles du spectre de l'autisme (TSA) que d’autisme. Ils représenteraient entre 0,9 % et 1,2 % des naissances, soit environ 7 500 bébés chaque année. Selon la Haute Autorité de santé environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes sont autistes en France.

Le TSA est classé dans les troubles du neuro-développement au même titre que le trouble de l’attention (avec ou sans hyperactivité), le trouble des apprentissages, le trouble du développement intellectuel et le trouble développemental de la coordination. Ces différents troubles peuvent malheureusement se cumuler. Ainsi, 50 % des personnes autistes ont aussi un trouble de l’attention, 30 % ont un trouble du développement intellectuel associé, 30 % ont une épilepsie associée, et 60 % ont des troubles alimentaires et des troubles du sommeil associés.

Les troubles du spectre de l'autisme (TSA) sont d’origine multifactorielle : ils se déclareraient chez des personnes génétiquement prédisposées après exposition à un ou plusieurs facteurs environnementaux. Selon les travaux des scientifiques des Universités de Genève et de Bâle publiés dans la revue Nature Communications en 2018, "un mauvais fonctionnement de l’activité synaptique d’un type de neurones présents dans le système de la récompense semble être en cause".

Les signaux d'alertes

Absence de sourire, indifférence apparente aux personnes, absence de réaction à l’appel de son prénom : les parents sont souvent les premiers à s’apercevoir des comportements inhabituels de leur enfant.

De l’âge de 0 à 6 mois, les troubles autistiques peuvent se manifester par les signes suivants :

  • une absence ou rareté du sourire social ;
  • une impression d’indifférence au monde sonore ;
  • des anomalies du regard : regard vague, périphérique ;
  • une absence de gestes d’anticipation : le bébé ne tend pas ses bras quand on va le chercher dans son lit ;
  • une absence de babillage, peu de vocalisations ;
  • des troubles de la motricité ;
  • une hypotonie ou une hypertonie (hypo-actif ou hyper-excitable) ;
  • des troubles du sommeil ;
  • des pleurs fréquents sans raison apparente.

Attention, pris individuellement, chacun de ces signes n’est pas caractéristique de l’autisme, c’est la concordance et la persistance de plusieurs signes qui doivent alerter.

De 6 à 12 mois :

  • l’enfant ne répond pas à son prénom ;
  • un désintérêt pour les personnes ;
  • une intolérance au contact physique ;
  • une impression d’indifférence au monde extérieur ;
  • une absence de réaction à la séparation ou à l’arrivée des parents ;
  • une attention difficile à fixer, regard difficile à capter ;
  • pas d’imitation dans la communication gestuelle : faire coucou , au revoir, bravo, etc ;
  • une sensibilité exacerbée aux modifications de l’environnement ;
  • des troubles de l’alimentation : difficultés à passer à la nourriture solide par exemple.
  • des habitudes mono-alimentaires.

De 12 à 24 mois :

  • l’enfant semble ignorer les autres et préférer l’isolement, la solitude ;
  • une absence ou retard de langage ;
  • une absence d’imitation ;
  • une impassibilité face aux tentatives de communication ;
  • une manipulation étrange des objets : les aligner, les faire tournoyer, etc ;
  • des mouvements inhabituels du corps : balancements, battements rapides des mains en ailes de papillons.

Après l’âge de deux ans :

  • une absence d’intérêt pour les autres enfants ;
  • une absence ou pauvreté des jeux ;
  • une façon inhabituelle de parler ;
  • un langage sans intention de communiquer ;
  • une tendance de l’enfant à répéter ce qu’on lui dit ;
  • une préoccupation persistante pour certaines parties d’objets ;
  • des troubles des apprentissages ;
  • une instabilité émotionnelle ;
  • une auto-agressivité/automutilation : l’enfant peut se cogner la tête, s’arracher les cheveux, se mordre.

Les patients du cabinet Paroles & Pictos

La patientèle du cabinet inscrite dans les troubles du spectre autistique est aussi diverse que l’est le spectre. Ainsi, les enfants ou adolescents que j’accompagne présentent des profils qui vont de la déficience intellectuelle au très haut potentiel intellectuel, d’une absence de langage à un langage très précoce, sont avec ou sans troubles du comportement et avec ou sans troubles associés : déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, épilepsie, trouble du sommeil, trouble de l’alimentation, déficit postural, troubles sensoriels, etc

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